Réflexion

(Lettre d’opinion dans La TRIBUNE – 17 MARS 2020)

Je suis en grand partisan du principe de précaution et j’appuie toutes les mesures responsables qui ont été décrétées par les autorités dans le but de lutter activement afin de contenir l’enjeu qui fragilise présentement l’ordre établi de nos vies.

La situation qui s’impose à nous présentement nous permet de mesurer de nombreuses dimensions sociales de notre société et notre degré de civilisation. Si l’un des symptômes à surveiller présentement est l’insuffisance respiratoire, je dois reconnaitre que je commence à manquer d’air!

Comme père de famille, je suis aujourd’hui beaucoup plus préoccupé par le modèle de comportements que certains adultes exposent à mes enfants que pour leur santé physique. Je suis capable d’expliquer à mes enfants les motifs raisonnables et responsables qui justifient la fermeture de leur école mais j’ai beaucoup plus de difficultés à trouver les mots pour leur expliquer pourquoi des adultes semblent céder à la panique. Même si mes enfants ont confiance en moi, je crains que mes mots finissent par ne plus faire le poids face à des comportements complètement disproportionnés.

La situation des derniers jours interpelle au premier plan notre capacité de jugement et notre capacité d’adaptation. Elle nous permet de mesurer la solidité de notre centre de gravité intellectuelle et émotionnelle. Lorsque la crise aura passée, nous pourrons tous regarder derrière nous et relire nos comportements, qui sont le reflet de nos pensées actuelles les plus profondes.

La semaine prochaine est dédiée à mettre en valeur les personnes vivant avec une déficience intellectuelle. Dans un contexte où certains humains ne semblent pas faire usage et surtout honneur à toutes leurs capacités intellectuelles, nous sommes privilégiés et chanceux de pouvoir côtoyer des personnes vivant avec une déficience intellectuelle qui sont passés maitres dans l’art de vivre le moment présent, la résilience, la gratitude et j’en passe… Je nous invite donc, en ces moments d’instabilités, à regarder ces personnes et à s’inspirer de leur manière de vivre! Ce sont eux aujourd’hui les gardiens de notre équilibre mental.

J’espère que les médias nous donnerons un peu d’air frais en s’assurant de leur réserver une place de choix dans l’actualité!

David Caron, directeur général

Le Groupe Probex et Les Résidences Monchénou

Un commentaire sur “Le virus de la peur”

  1. Très beau texte menant à réfléchir. Partagez,,

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